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Yves notre hôte du jour a été un organisateur hors pair, doublé d'une âme de poète, voilà ce que cela donne :

 

Le Mimosa des Maures se laisse emporter par la poésie des Flat Six .
En cette fin janvier de l’an de grâce 2022, moi, le Mimosa des Maures je m’ennuyais ferme au bord de ma D94.Et oui, pendant cette période chahutée par tous ces virus étrangers, il y avait tellement peu de passage sur ma route que la mousse commençait à pousser sous les châtaigniers et les chênes verts et blancs.
Donc, j’ai demandé à mon ami le lutin de me trouver une quinzaine de danseuses pour tromper mon ennui. Et mon vœu fut exaucé : Ce samedi 29, j’ai vu arriver mes jolies danseuses accompagnées d’une musique un peu rauque mais très entrainante.
Faite de cuivres et trombones, cela déchirait le silence presque pesant de ma forêt d’un vert Aventure. J’ai admiré leur danse aux 911 pas, elles étaient une quinzaine (mieux que mon espérance).
Je dois avouer que j’avais passé ma route à la machine à laver et qu’elle avait rétréci, surtout en largeur ! Ce d’autant que je ne l’avais pas repassée et il restait 911 plis aussi appelés virages, dont certains n’avaient pas séché depuis des jours et n‘avaient pas décongelé depuis leur sortie du frigo nocturne. Là, leurs pas de danse furent plus hésitants ; elles ont même un peu glissé….
J’ai bien admiré les fesses rebondies de celles qu’ils appelèrent 993 Turbo, elles étaient en couple, c’est rare, accompagnées de leurs cousines S et 4S aux mêmes formes trop sympathiques.
Mais une série nettement plus mince s’appelait G (du nom de son point) et dansait plus légèrement. Elles virevoltaient toutes, de plis en virages et semblaient se faire très plaisir à traverser ma magnifique forêt des Maures presque inhabitée.
En route, elles ont rencontré mes amies les châtaignes que les ignares appellent Marrons. Ces derniers en sont glacés de rage ; mais cela ne les empêche pas de se faire dévorer par des animaux à 2 pattes accompagnés de leurs danseuses.
Pour remercier mes jolies danseuses, je leur avais indiqué ma meilleure adresse. Au bord de ma très chère Grande Bleue (son bleu iris et mon jaune speed se marient tellement bien), c’est la gargote de mon ami Maurin des Maures établi depuis le siècle dernier. Il leur a concocté un repas pantagruélique comme à son habitude.
J’avais d’ailleurs envoyé des colombes déposer sur chaque table des bouquets de mes branches ensoleillées et, pour montrer ma reconnaissance à ma quinzaine de danseuses, j’avais aussi demandé à mon ami Neptune de souffler fort pour qu’elles profitent d’un soleil radieux.
Tout ayant une fin, mon vœu aussi, mes danseuses aux robes de toutes couleurs rentrèrent chacune dans leurs pénates. Mais je suis persuadé qu’elles ne demandent qu’à se réunir à nouveau, sous d’autres prétextes tout aussi futiles.
Heureusement, grâce au réchauffement climatique, je vais pouvoir essaimer mes petites boules jaunes dans tout le pays de Molière. Ainsi, toutes nos danseuses, vues de tous les cieux de France, profiteront de notre soleil en branches chaque début février.
Un Mimosa qui vous veut du bien !

 

A bientôt dans le Sud-Est.

 

René Dubuy, Trésorier.

(tresorier@911classic-porscheclub.fr)